Récit d’un joueur qui sort rarement sa Switch 2 du dock, sauf pour un sprint nuit blanche dans le lit
Le contexte : téléviseur addict et Pro Controller 1 cramés
Je l’avoue : je fais partie de ces drôles d’animaux qui laissent la Nintendo Switch 2 vissée au dock 90 % du temps. Mode portable ? Uniquement quand la flemme me cloue au lit.
Conséquence : j’ai usé ma manette Pro première génération. Pratique pour humilier les potes sur Smash ou décrocher l’or sur Mario Kart, oui… mais niveau solidité, pas glorieux. Alors quand Nintendo a annoncé la Switch 2 en promettant “puissance avant gimmick”, j’espérais une manette à la hauteur. Le joycon drift était bien arrivé à l'époque.
Spoiler : on atteint presque la perfection.
Prise en main : design sobre, feeling premium
Visuellement, la Pro Switch 2 reste un bloc noir mat. Trop sobre ? Sans doute, surtout avec la disparition des cercles bleu/orange autour des sticks. Pire : le revêtement aime la poussière autant qu’un Bowser aime Peach.
Heureusement, le plastique est plus dense ; la manette pèse un chouïa plus lourd mais tient enfin comme un accessoire « premium ». Les sticks “smooth-glide” (pas de Hall Effect, dommage) résistent mieux : après 30 heures sur Tears of the Kingdom et Mario Kart World, aucun drift ni crissement suspect. Les boutons ? Netteté chirurgicale, zéro blocage – un bond gigantesque comparé à l’ancienne Pro.
Batterie ? Toujours l’autonomie monstre qui ridiculise la concurrence : oubliez le chargeur le temps d’un week-end. Nintendo a amélioré le rechargement, réduisant le temps de 6 heures à 3 heures pour une autonomie de 40 heures. Merci, Nintendo.
Nouveautés notables : enfin des gâchettes arrière
Nintendo a discrètement greffé deux touches programmables, GL et GR, au dos. Assignables jeu par jeu, parfaites pour un raccourci dérapage sur Mario Kart ou un missile chargé dans Metroid Prime 4. Optionnelles, mais bienvenues.
Autre ajout tardif (hallelujah) : un jack 3,5 mm directement sur la manette. Fini les dongles USB-C improbables.
Le mur des 90 €
Reste le tarif : 89,99 €. Ça pique, surtout face à un pack Joy-Con quasi au même prix. Mais si vous vivez docké – comme moi – et que vous voulez une manette solide, réactive, avec un vrai confort longue durée, l’achat se défend. Les joueurs nomades peuvent passer leur chemin .
Verdict nocturne
La Manette Pro Switch 2 gomme presque tous les défauts de sa grande sœur : meilleure tenue, boutons fiables, touches arrière et prise casque intégrée. Son seul crime : un look trop sage et un prix premium. On regrette de ne pas pouvoir remplacer entièrement les sticks comme avec la DualSense Edge. Si vous passez vos nuits devant la télé, c’est l’investissement logique. Pour les autres, gardez vos Joy-Con (ou vos 8BitDo).
En bref : 90 € justifiés si votre Switch 2 ne sort jamais du salon ou si vous ne possèdez pas de manette switch pro. Sinon, banane dorée de collection à admirer de loin.
